« Vivre aux territoires, c’est faire partie d’une communauté riche en culture et tradition; c’est avoir accès à un immense terrain de jeu […] et créer des amitiés qui deviennent un peu ta “famille nordique”. »

EMPLOI

Administratrice aux services de soutien

EMPLOYEUR

Gouvernement du Nunavut, ministère de l’Éducation

ENDROIT

Iqaluit

Qu’est-ce qui vous a fait déménager au Nunavut?

C’était un pur hasard, puisque j’avais été nounou à Vancouver les années précédentes et que mon profil apparaissait toujours sur le site Internet AuPair. J’ai reçu un message d’une famille qui à l’époque vivait à Iqaluit. Ils avaient 3 enfants, dont une qui allait à l’école francophone. J’ai sauté sur l’occasion. C’était un contrat de 3 mois et je pensais retourner à Vancouver par la suite, mais quand je suis arrivée au territoire, je ne pouvais plus en sortir : j’étais tombée en amour avec l’endroit!

 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus? Qu’est-ce qui vous fait rester?

Vivre dans le Grand Nord m’a apporté une liberté et un mieux-être que je recherchais étant jeune. Au moment où je suis arrivée ici, je dévalais déjà les rues jour et nuit, et je respirais cette fraîche odeur de la mer et de l’hiver qui arrivait trop tôt.

Le mode de vie assez nonchalant et à la fois occupé par moments me plaisait beaucoup. Vivre aux territoires, c’est faire partie d’une communauté riche en culture et tradition; c’est avoir accès à un immense terrain de jeu partout autour de soi et créer des amitiés qui deviennent un peu ta « famille nordique ».

 

Comment diriez-vous que vous avez changé? Comment votre vie a-t-elle changé depuis que vous êtes arrivée?

Je pense qu’après 8 ans au territoire, je suis devenue consciente des enjeux qu’on retrouve chez les Premières Nations. Ça me rend souvent triste de penser à la colonisation, puisqu’encore aujourd’hui beaucoup de gens en souffrent, et ce même si c’est arrivé il y a de nombreuses années. Les gestes commis sont irréparables et les Premières Nations de ma génération en souffrent actuellement.

La première fois que j’ai posé mes bagages à Iqaluit, je me suis sentie chez moi et c’est ici que je me suis créée. Je serai toujours très reconnaissante d’avoir été accueillie sur un territoire qui n’est pas le mien.

J’ai de plus compris l’essence de la vie et ce qui était vraiment important. Étant jeune, j’avais la crainte de tout, puis les occasions d’essayer de nouvelles choses sont arrivées. J’ai développé une grande passion pour le traîneau à chiens, le ski de fond, pour le camping, les hikes et la couture.

 

Quelles sont les plus belles opportunités, selon vous?

Le plein air, for sure!

Quelles sont vos principales activités ou passions?

M’occuper de l’équipe de chiens de traîneau de Sarah McNair-Landry. Je l’aide depuis un an et demi et j’ai tellement appris! Sortir de la ville avec les chiens un beau matin ensoleillé à -35°C est vraiment excitant! Les chiens sont heureux et la seule chose qu’on entend est le bruit de leurs pas sur la neige qui crunch. Et parfois – même souvent –, un corbeau vole au-dessus nos têtes pour dire bonjour!

J’aime également faire de la broderie et des mitaines, mais seulement pendant l’hiver – donc 8 mois par année.

 

Pourquoi recommanderiez-vous à quelqu’un de venir vivre au Nunavut?

Je recommanderais aux gens de venir vivre ici pour voir des paysages magnifiques et vivre une expérience qui ne s’apprend nulle part ailleurs.